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Des souvenirs inoubliables.

Éclairage Par Samuel Favre, le 28/11/2022


À
l’occasion du concert-portrait Philippe Manoury, le 9 décembre à la Cité de la musique, le percussionniste Samuel Favre revient sur son compagnonnage musical au long cours avec le compositeur français. 

J’ai de nombreux souvenirs inoubliables liés à Philippe Manoury et à sa musique. Le premier remonte à ma rencontre avec lui, au Centre Acanthes, à Villeneuve-lès-Avignon en 1996. J’y assistais en tant que stagiaire, et j’ai pu travailler pour la première fois des extraits de son Livre des Claviers. Fragments pour un portrait, ensuite, une commande de l’EIC que j’ai trouvée absolument extraordinaire et inventive, que ce soit par l’agencement des mouvements, par les sonorités ou par les différents univers qui s’en dégagent : un vrai chef-d’œuvre à mon sens.

Et puis bien sûr, Neptune, pour trois percussionnistes et électronique en temps réel (photo ci-dessus), que j’ai joué à trois reprises, à chaque fois à dix ans d’intervalle — ce qui signifie que l’on repart quasiment de zéro. J’ai toujours joué la partie de Vibraphone 1, mais l’expérience était chaque fois différente, surtout dans la relation du jeu instrumental à l’électronique. La première fois, nous jouions sur des instruments MIDI, qui ont ensuite été abandonnés. La deuxième fois, nous avons utilisé un suivi audio de partition et de synchronisation musicale, mais ça n’a pas été totalement satisfaisant. L’an passé, enfin, nous avons tenté une troisième option : la façon de gérer le temps réel change donc, et progresse à chaque fois.



Photos (de haut en bas) : © Franck Ferville / © EIC