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Atem Lied de Toshio Hosokawa.

Éclairage Par Emmanuelle Ophèle, le 19/11/2017


Emmanuelle Ophèle sera l’interprète d’Atem Lied, pour flûte basse, du compositeur japonais Toshio Hosokawa le 01.12 à la Philharmonie de Paris. Elle nous livre son point de vue sur cette œuvre qui trouve son inspiration (dans tous les sens du terme) dans le souffle.

« Atem » est un terme emprunté au vieil allemand qui signifie « souffle » ou « respiration ». Atem Lied est donc un « chant » qui remonte métaphoriquement aux racines du souffle ou de la respiration. S’inscrivant dans une temporalité large et lente, la pièce se décline en trois parties qui gagnent peu à peu en animation et en densité. Comme le titre le suggère, le discours musical se tisse dans des timbres qui mettent en valeur différents modes d’expirations et d’inspirations émis dans la flûte basse qui leur sert de caisse de résonance. Le volume sonore est donc faible, mais le son de la flûte se prolonge de timbres teintés d’air, de voix, de flatterzunge (trémolo par roulement de langue), bruits de clés, variations de vibrato, slaps (son percussif)… avec parfois des éclairs plus ou moins fulgurants qui créent de forts effets de contraste. Tel un Haïku, ce « chant du souffle » me semble prendre sa source dans l’humain pour tenter d’atteindre des profondeurs plus spirituelles.

 

Photo © EIC