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« Sept Papillons » de Kaija Saariaho.

Éclairage Par Eric-Maria Couturier, le 08/02/2023

Le 14 février, à la Philharmonie de Paris, Éric-Maria Couturier interprétera Sept Papillons, pour violoncelle solo de la compositrice finlandaise Kaija Saariaho. Une œuvre d’une grande sensibilité évoquant le caractère éphémère de la vie…

Au cours des échanges avec la Philharmonie de Paris et les musiciens de l’Orchestre de Paris autour de ce programme composé de lettres et d’échanges intimes, c’est paradoxalement le souvenir d’œuvres comme Messagesquisse de Pierre Boulez, ou Messages de Feu Mademoiselle R.Y. Troussova, de György Kurtág, et leurs titres épistolaires, et néanmoins énigmatiques, qui m’ont convaincu que les Sept Papillons de Kaija Saariaho auraient leur place dans ce concert. Son approche est si poétique — elle me rappelle celle de Je sens un deuxième cœur pour piano, alto et violoncelle, avec cette image de la future mère portant son enfant à naître. Je vois dans chacun de ces Sept Papillons un porteur de messages tantôt atmosphériques, tantôt électroniques et nostalgiques.
À l’image de Pli selon pli de Boulez, qui s’ouvre comme un éventail, quel message peut porter chacun de ces origamis sonores ?

Propos recueillis par Jérémie Szpirglas