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Five Black Rivers-Amazones : musique liquide.

Reportage Par Benjamin Bibas, le 25/03/2024

Le 29 mars, dans le cadre du concert In Between Waters à la Cité de la musique (Paris), le compositeur colombien Marco Suárez-Cifuentes, en collaboration avec le physicien et artiste Jean-Marc Chomaz, créera le premier volet, consacré au fleuve Amazone, de leur projet commun Five Black Rivers. Une production musicale et scénique autour de grands fleuves du monde, qui se décline en cinq parties : Amazones, Ganges, Cauca, Rhin et Ishikari-Kawai.  

Five Black Rivers – Amazones. Cette commande de l’Ensemble intercontemporain, au-delà de son titre, peut paraître obscure, en tout cas inhabituelle : il s’agit d’une œuvre « pour trois musiciens, dispositif électroacoustique et trois architectures musicales hydrodynamiques ». Mais qu’est-ce que cela recouvre ? La note d’intention précise que le projet « met en œuvre trois installations de pluie conçues par le physicien et artiste  Jean-Marc Chomaz (…). Les dispositifs scéniques s’offrent au public comme des kaléidoscopes son/lumière, le jeu sonorisé des instruments sculpte dans le temps les rideaux de pluie ; leurs rythmes et leurs dynamiques sont contrôlés par la musique. Par un système électroacoustique (microphones, traitement du signal et haut-parleurs transducteurs), chacune des trois installations de pluie devient amplificateur hydrodynamique des relations musicales et des situations acoustiques créées par des groupes d’instruments spécifiques de l’ensemble. »

Concrètement, à quoi cela ressemble-t-il ? Et surtout, quelle est l’expérience artistique proposée ? Pour y voir plus clair, nous nous sommes rendus aux répétitions des 14 et 15 mars à la Cité de la musique. Nous y avons rencontré Marco Suárez-Cifuentes (photo ci-dessus), Jean-Marc Chomaz et les trois solistes de l’Ensemble intercontemporain qui interpréteront l’œuvre : Alain Billard (clarinette basse), Nicolas Crosse (contrebasse) et Renaud Déjardin (violoncelle).  Nous avons posé quatre questions aux deux co-réalisateurs.  

Comment est né le projet Five Black Rivers ?  


Comment fonctionne l’interaction entre les musiciens et les installations de pluie ?


Le dispositif sonore est complété par une double amplification, ajoute Marco Suárez-Cifuentes : une amplification des instruments vers les installations de pluie, inaudible à l’oreille humaine mais qui permet à l’installation de pluie d’interagir avec la musique ; et une amplification disposée en couronne au-dessus de la scène, pour donner plus de relief sonore à certains gestes instrumentaux et y agréger des sons électroacoustiques déduits des fréquences des lumières diffusées. Car l’œuvre est tout autant visuelle que sonore…


Votre installation est également visuelle. Quel est le rôle de la lumière dans Five Black Rivers – Amazones ?

 

Voilà donc pour la décomposition de l’œuvre en chacune de ses parties techniques. Reste à savoir, au-delà de l’expérience artistique proposée, en quoi une telle collaboration entre arts et sciences peut être utile dans le monde contemporain. C’est la question que nous avons posée à Jean-Marc Chomaz (photo ci-dessous).

A quoi sert-il d’impliquer la physique dans une œuvre musicale aujourd’hui ?

 

 

 

 

> Extraits vidéo de la répétition du 15 mars à la Cité de la musique  <  

 

 

Texte, prise de son, interview : Benjamin Bibas / la fabrique documentaire
Photographies et vidéo  : Luc Hossepied / Ensemble intercontemporain