Revisitant la mythologie romaine, Jupiter, Pluton et Neptune constitue les trois premiers volets d’une tétralogie fondatrice dans l’œuvre de Philippe Manoury. Conçues à l’Ircam avec la collaboration de Miller Puckette, elles sont le lieu d’une exploration profonde et rigoureuse des relations entre instruments acoustiques et systèmes informatiques en temps réel. Une révolution dans l’approche de la composition informatique et, plus largement, dans l’approche de la composition tout court. Une révolution à laquelle les solistes de l’Ensemble intercontemporain ont contribué : le flûtiste Lawrence Beauregard, hélas disparu avant de pouvoir créer Jupiter, le pianiste Ichiro Nodaira pour Pluton et les percussionnistes Vincent Bauer, Michel Cerutti, Daniel Ciampolini pour Neptune. Cette reprise du cycle dans le cadre du festival ManiFeste est donc, aussi, une manière de rendre hommage à l’histoire même de l’Ensemble et de ses relations avec l’Ircam.
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Gilles Durot, Samuel Favre, Aurélien Gignoux percussion
Sophie Cherrier flûte
Dimitri Vassilakis piano
Étienne Démoulin, Serge Lemouton électronique Ircam -
Coproduction Ensemble intercontemporain, Ircam-Centre Pompidou, Philharmonie de Paris
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Par Jupiter ! Éclairage
Le 23 juin à la Philharmonie de Paris, Sophie Cherrier interprètera "Jupiter" de Philippe Manoury. Une œuvre pour flûte et électronique en temps réel de 1987, première des quatre pièces du cycle "Sonus ex Machina" explorant les interactions entre instrument et système de traitement en temps réel.
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Les partitions virtuelles Éclairage
En 1997, Philippe Manoury explicite le concept de partition virtuelle, notamment déployé dans "Sonus ex Machina", grand cycle consacré aux interactions instruments/ordinateurs dont les solistes de l’EIC interprèteront, le 23 juin à la Philharmonie de Paris, trois des quatre volets : "Jupiter", "Pluton" et "Neptune".