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Un univers « où tout est lié, où tout est vibration » : voilà ce à quoi aspirait Alexandre Scriabine dans son Prométhée puis son Poème de l’Extase, préfiguration de ce qui devait être son grand œuvre : un « Mystère » où tous les arts se trouveraient réunis. Toute sa vie, Scriabine a rêvé de cette œuvre d’art totale, magique, qui conduirait ses participants à l’extase collective et susciterait leur transformation spirituelle. Transcender le temps et mettre en relation les sens visuels et sonores, voilà aussi le projet de Photoptosis de Bernd Alois Zimmermann, une œuvre inspirée par des fresques murales monochromes d’Yves Klein. Après une introduction au cours de laquelle de grands blocs sonores en quarts de ton soutiennent une lumière diffuse, Zimmermann mêle et entrechoque de nombreuses citations, du chant grégorien à Parsifal, en passant par le Poème de l’extase de Scriabine, jusqu’à un monumental crescendo menant à la « photoptosis » : l’explosion de lumière. L’extase, cette fois-ci amoureuse, est aussi ce qui perdra Le Mandarin merveilleux de Béla Bartók. Succombant aux charmes d’une jeune prostituée, sous la coupe de trois malfaiteurs, le fameux mandarin paiera de sa vie cette passion aussi brève que fatale.

Distribution
  • Orchestre du Conservatoire de Paris
    Ensemble intercontemporain
    Matthias Pintscher direction
     

  • Coproduction Ensemble intercontemporain, Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris, Philharmonie de Paris

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