Entre sciences des proportions et écritures de l’espace, musique et architecture sont deux arts étroitement et intrinsèquement liés. Nul ne l’a sans doute plus brillamment démontré que Iannis Xenakis, lui-même architecte de formation. Là où un Richard Wagner conçoit une fosse d’orchestre spécifiquement pour ses qualités acoustiques et ce qu’elle saura souligner de sa composition, Xenakis réinvente radicalement l’orchestre en disséminant ses musiciens parmi le public et dans la salle de concert pour en redéfinir l’identité architecturale et sonore. Coup sur coup, en 1966 et 1968, il conçoit Terretektorh puis Nomos Gamma, véritables « tapisseries sonores » hors du temps, qu’on écoute comme on contemple le spectacle des grands phénomènes naturels ou paysages monumentaux.
Dans Ondate II, c’est l’architecture vénitienne, découverte en suivant les traces de Luigi Nono et du poète russe Joseph Brodsky, qui fascine Olga Neuwirth, tandis que Sofia Gubaidulina revisite quant à elle l’espace-poumon du bayan, instrument du folklore russe.
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Vincent Gailly* bayan
Alain Billard, Li-Ling Lee* clarinettes basses
Orchestre du Conservatoire de Paris
Ensemble intercontemporain
Matthias Pintscher direction
* étudiants du Conservatoire de Paris -
Coproduction Ensemble intercontemporain, Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, Philharmonie de Paris
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De Profundis de Sofia Gubaidulina. Éclairage
« Un monstre qui respire ». C’est ainsi que l’accordéoniste Vincent Gailly, définit spontanément le bayan, instrument choisi par la compositrice russe Sofia Gubaidulina pour "De Profundis", une œuvre de 1978 qui sera jouée vendredi 18 mars à la Cité de la musique. Explications du musicien qui nourrit une insatiable curiosité pour le répertoire contemporain de l’accordéon.
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Archi-textures sonores. Un portrait de Iannis Xenakis. Portrait
Le 18 mars à la Cité de la musique l’EIC célèbrera le centenaire de la naissance de Iannis Xenakis de la plus belle des manières en jouant deux chefs-d’œuvre de ce géant de la création musicale : "Nommos Gamma" et "Terretektorh". Voilà qui méritait bien un portrait audio du compositeur réalisé par Thomas Vergracht.