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Invités d’honneur du Summer Festival organisé par le prestigieux Suntory Hall de Tokyo, Matthias Pintscher et l’Ensemble intercontemporain s’embarquent pour une grande tournée, leur première au pays du soleil levant depuis 2013.  Elle les mènera de la capitale japonaise à Yokohama en passant par la ville de Mito, plus au nord. Une tournée de sept concerts, qui s’appuie aussi sur une série d’ateliers et de master classes pour réaliser un travail pédagogique de fond avec les compositeurs et interprètes japonais. Au programme, l’Ensemble jouera bien-sûr des compositeurs nippons, compagnons de route de longue date comme Tōru Takemitsu ou Toshio Hosokawa, mais présentera aussi une large sélection d’œuvres phares de son répertoire (Boulez, Pintscher, Lachenmann, Carter, Ligeti, Lindberg, etc.) ainsi que des pièces plus récentes de jeunes compositeurs et compositrices (Anna Thorvaldsdottir, Mikel Urquiza, Bastien David, Claire-Mélanie Sinnhuber, etc.).

Pour son premier concert au Suntory Hall, l’Ensemble intercontemporain se tourne vers les racines, à la fois de son propre répertoire (en la personne de Gustav Mahler) et de la culture musicale japonaise (le théâtre nō).
Lorsqu’il s’attèle en 1908 à la composition de Das Lied von der Erde, Mahler subit encore le contrecoup des malheurs qui l’ont affecté l’année précédente : sa démission forcée, pour cause d’antisémitisme, de l’Opéra de Vienne, le diagnostic de sa maladie de cœur qui l’emportera en 1911 et, surtout, la mort de sa fille. Puisant son inspiration notamment dans les cultures musicales et poétiques chinoises, cette symphonie en six chants est une réflexion sur la vie, la mort et le salut de l’âme.

En réponse à l’Adieu (« Der Abschied ») qui referme ce chef-d’œuvre, Toshio Hosokawa lance dans son opéra de chambre Futari Shizuka un cri d’alarme au sujet du drame des réfugiés, qui transforme les mers du monde en gigantesques fosses communes. Le compositeur japonais revisite pour cela l’histoire de Shizuka, une héroïne du théâtre traditionnel nō (Futari Shizuka signifie les deux Shizuka). Celle qui fut l’une des nombreuses maîtresses du héros Yoshitzune (l’Alexandre le Grand japonais, qui a vécu au 12ème siècle) est doublement incarnée par une chanteuse et une actrice de nō, Ryoko Aoki, comme pour mieux symboliser un dialogue entre l’être et l’esprit.

 

 

Distribution
  • Kerstin Avemo soprano
    Mihoko Fujimura mezzo-soprano
    Benjamin Bruns ténor
    Ryoko Aoki comédienne nô
    Oriza Hirata texte et mise en espace
    Ensemble intercontemporain
    Matthias Pintscher direction

  • Dans le cadre du Suntory Hall Summer Festival

    Cette tournée a reçu le soutien de L’institut Français et de la Ville de Paris.

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