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Capitale de la préfecture d’Ibaraki, non loin de la côte Pacifique, Mito abrite en son sein l’un des plus beaux jardins du Japon, le Kairaku-en, et l’une des plus étonnantes salles de concert au monde : l’Art Tower (photo). Imaginées par l’architecte Arata Isozaki en 1990, ses formes à nulle autre pareilles s’inspirent de l’hélice tétraédrique Boerdijk–Coxeter, à l’image de laquelle l’Ensemble intercontemporain a imaginé son programme. Du visionnaire Octandre d’Edgard Varèse, lequel aurait sans doute aimé ces formes radicales et affutées, aux Entrelacs hédonistes et ondoyants de Yan Maresz, en passant par les fulgurances de Dérive 1 de Pierre Boulez, c’est un véritable portrait de l’EIC en « mosaïque », pour reprendre le titre du mini concerto pour harpe d’Elliott Carter, dont le savant discours polyrythmique donne le sentiment d’une ronde de printemps qui s’envole. Quand Coyote blues, composé autour d’une partie vocale finalement abandonnée, et la Serenata no. 2 de Maderna esquisseront une forme de lyrisme hoquetant, l’épuré Lumen de Franco Donatoni, en hommage à Luigi Dallapicolla, et le Nocturne, au parfum francisant d’Akira Miyoshi (1933-2013), seront des accalmies passagères bienvenues.

 

Distribution
  • Solistes de l’Ensemble intercontemporain

  • Cette tournée a reçu le soutien de L’institut Français et de la Ville de Paris.