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C’est Edgard Varèse lui-même qui a eu l’idée d’ajouter une composante cinématographique à son chef-d’œuvre révolutionnaire Déserts : le vidéaste américain Bill Viola a concrétisé ce rêve en 1993, à partir de notes laissées par le compositeur. À sa création au Théâtre des Champs-Élysées en 1954, la musique seule de Déserts suffit à provoquer un scandale retentissant. Qu’en eut-il été si Varèse avait pu déjà l’accompagner d’un film ? Synthétisant la pensée du compositeur, Déserts est une œuvre fondatrice, radicale et puissante, abstraite et personnelle. Varèse y transpose les théories d’Albert Einstein à l’écriture musicale et la projection sonore, cherchant à rendre une musique comme venant d’une autre dimension, dont on n’entendrait que la trace laissée dans notre monde restreint à ses trois dimensions.
Avec son vaste et intense Jagden und Formen (« Chasses et Formes »), le compositeur allemand Wolfgang Rihm nous plonge quant à lui dans une œuvre foisonnante, dont la matière musicale est en constante transformation : « Ce qui compte, pour moi, c’est un matériau en mouvement, générateur. Le côté statique d’un point de vue ne m’intéresse presque jamais ».

Distribution
  • Ensemble intercontemporain
    Matthias Pintscher direction

  • Coproduction Ensemble intercontemporain, Philharmonie de Paris

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