C’est Edgard Varèse lui-même qui a eu l’idée d’ajouter une composante cinématographique à son chef-d’œuvre révolutionnaire Déserts : le vidéaste américain Bill Viola a concrétisé ce rêve en 1993, à partir de notes laissées par le compositeur. À sa création au Théâtre des Champs-Élysées en 1954, la musique seule de Déserts suffit à provoquer un scandale retentissant. Qu’en eut-il été si Varèse avait pu déjà l’accompagner d’un film ? Synthétisant la pensée du compositeur, Déserts est une œuvre fondatrice, radicale et puissante, abstraite et personnelle. Varèse y transpose les théories d’Albert Einstein à l’écriture musicale et la projection sonore, cherchant à rendre une musique comme venant d’une autre dimension, dont on n’entendrait que la trace laissée dans notre monde restreint à ses trois dimensions.
Avec son vaste et intense Jagden und Formen (« Chasses et Formes »), le compositeur allemand Wolfgang Rihm nous plonge quant à lui dans une œuvre foisonnante, dont la matière musicale est en constante transformation : « Ce qui compte, pour moi, c’est un matériau en mouvement, générateur. Le côté statique d’un point de vue ne m’intéresse presque jamais ».
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Ensemble intercontemporain
Matthias Pintscher direction -
Coproduction Ensemble intercontemporain, Philharmonie de Paris
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Varèse, le révolutionnaire ! Portrait
Le 22 janvier, à la Philharmonie de Paris, le toujours aussi radical et percutant "Déserts" d’Edgard Varèse sera joué avec le film réalisé par le vidéaste américain Bill Viola en 1993. L’occasion de retracer le parcours d’un compositeur révolutionnaire avec ce portrait audio signé Thomas Vergracht.
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Edgard Varèse : « Déserts ». Grand Angle
Presque 70 ans après sa création chahutée au Théâtre des Champs-Élysées en 1954, "Déserts" d’Edgard Varèse reste encore aujourd’hui une œuvre radicale d’une puissance fulgurante. Le public parisien pourra d’ailleurs le constater le 22 janvier à la Philharmonie de Paris. "Déserts" sera en outre jouée avec le film que le vidéaste américain Bill Viola réalisa spécialement pour l’œuvre en 1994.