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Folie royale à la Philharmonie de Paris.

Instant M. Par Lou Madjar, le 29/04/2016

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Pour son instant M. de mai Matthias Pintscher a choisi de parler de parler de Eight Songs For a Mad King de Sir Peter Maxwell Davies. Une œuvre hors normes, servie par un interprète exceptionnel, le baryton Georg Nigl.

« Au fil des répétitions et représentations de notre spectacle autour du Winterreise de Schubert, nous avons tous été abasourdis par les qualités scéniques de Georg Nigl, sans parler de son extraordinaire souplesse vocale et de son agilité dans tous les répertoires – y compris dans le registre de la création contemporaine qu’il défend avec une profonde conviction. Ce sont des qualités très rares pour un chanteur et tout le monde a voulu poursuivre l’aventure avec lui. D’où l’idée de lui proposer de participer à la conception du programme du concert du 27 mai prochain à la Philharmonie de Paris. Au cours de nos discussions, j’ai tout de suite eu l’idée des Eight Songs for a Mad King de Sir Peter Maxwell Davies.
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C’est une partition extraordinaire (extrait ci-dessus) que j’ai découverte à l’adolescence, à l’occasion d’un stage chez l’éditeur Boosey & Hawkes. Elle m’avait alors frappé par son expressivité exacerbée. Maxwell Davies offre comme un pendant échevelé au Pierrot lunaire de Schönberg – lequel est si retenu et sophistiqué. Quant à sa drolatique absurdité, elle me fait penser au Grand Macabre de Ligeti. Georg avait déjà chantée les Eight Songs à plusieurs reprises et c’est tout naturellement que l’œuvre est devenue le centre de gravité de ce concert. »

DSC_9862Georg Nigl dans Le Voyage d’hiver en 2014

 

Photos (de haut en bas) : © Franck Ferville / extrait de la partition Eight Songs For a Mad King © Boosey & Hawkes / © Luc Hossepied pour l’Ensemble intercontemporain