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Portraits en « clair-obscur » 4/6 : Jay Schwartz, compositeur

Portrait Par Jéremie Szpirglas, le 02/12/2014

schwartz
Les 5 et 6 décembre 2014, deux nouvelles soirées « Turbulences » nous emmèneront explorer les territoires musicaux en « clair-obscur » proposés par le jeune compositeur et artiste électro Marko Nikodijevic. Découverte de l’univers musical de ces deux concerts avec 6 portraits de compositeurs au programme. Aujourd’hui portrait du compositeur américain Jay Schwartz.   
 
Né à San Diego, Jay Schwartz se forme à l’Université d’Arizona avant d’émigrer en 1989 pour l’Allemagne, où se concentre depuis l’essentiel de ses activités. Le compositeur américain adopte très tôt une posture radicale. D’abord, très pragmatique, il donne le plus souvent à ses œuvres un titre qui commence par « Music for », suivi de l’effectif  instrumental— ce qui, dans le cas d’une installation sonore, peut donner des expressions étonnantes comme Music for a Bridge (2000) ou ses neuf Musics for Autosonics Gongs (2001-2007).

Ensuite et surtout, la musique de Jay Schwartz se caractérise par l’abandon de toute notion traditionnelle de composition (comme la note ou le rythme). Fasciné par la nature du son, il trouve sa poétique dans ses propriétés physiques, ondulatoires, et développe là une esthétique particulièrement originale, faite de glissendi étirés à l’extrême.
Sa musique tire sa puissance émotionnelle de progressions très lentes et ininterrompues, au cœur desquelles le compositeur glisse quelques éléments harmoniques qui jouent le rôle de catalyseur. Il préfère avoir recours à des effectifs très homogènes, pour obtenir un résultat le plus clair possible. Il recherche l’organicité et privilégie l’acoustique. D’un bout à l’autre de sa production, Jay Schwartz cherche à concrétiser l’idée d’une synthèse de l’antique et de l’avant-garde.

Photo (c) Franck Ferville