Pour sa carte blanche à la Philharmonie de Paris, Esa-Pekka Salonen a choisi un programme intégralement finlandais. Pour commencer le chef et compositeur a souhaité rendre hommage à Kaija Saariaho, disparue l’année dernière, avec deux œuvres pour instrument soliste et orchestre. Notes on Light fait écho aux paroles de la compositrice : « Le violoncelle est mon instrument préféré, c’est du moins ce que je crois, car j’y reviens régulièrement. » Kaija Saariaho y explore toutes les possibilité de l’instrument, grâce à des techniques de jeu novatrices. Dans Aile du songe, elle déploie son univers sonore, aux dimensions chambristes. L’orchestre en grand format fera ensuite briller toutes les couleurs du rare poème symphonique Les Océanides de Jean Sibelius, dans lequel le compositeur fait revivre les esprits des eaux des mythologies nordiques et grecques, dans une évocation impressionniste du calme et d’une tempête marines. De tempête, il sera aussi question dans Kraft, de Magnus Lindberg. « Kraft » en suédois (une des langues maternelles du compositeur) signifie « force ». Et c’est effectivement la force et la puissance de cette œuvre qui saisissent l’auditeur dès les premières mesures. Massif et d’une énergie toute volcanique, Kraft requiert un orchestre et sept solistes spatialisés, qui manipulent chacun un dispositif de percussions des plus originales, pour certaines récupérées chez un ferrailleur. La violence tellurique de l’oeuvre se déploie ainsi physiquement autour des spectateurs. Un « monstre » sonore, véritable choc à sa création en 1985 dirigée, déjà, par Esa-Pekka Salonen (vidéo ci-dessous).
Cast-
Anssi Karttunen violoncelle*
Sophie Cherrier flûte**
Jérôme Comte clarinette (Kraft)
Gilles Durot percussion (Kraft)
Samuel Favre percussion (Kraft)
Sébastien Vichard piano (Kraft)
Éric-Maria Couturier violoncelle (Kraft)
Orchestre de Paris
Ensemble intercontemporain
Esa-Pekka Salonen direction
Aliisa Neige Barrière*** direction -
Coproduction Ensemble intercontemporain, Orchestre de Paris, Philharmonie de Paris
-
« Kraft » de Magnus Lindberg. ÉclairageLe plaisir du timbre, la liberté dans le jeu, c'est ainsi que Samuel Favre décrit sa façon de jouer "Kraft" (« force » en suédois) du compositeur finlandais Magnus Lindberg, qu'il interprètera avec quatre autres solistes le 15 février à la Philharmonie de Paris. Que la force soit avec eux !
-
“Aile du songe” de Kaija Saariaho. ÉclairageLe 15 février, à la Philharmonie de Paris, Sophie Cherrier sera la soliste d' "Aile du songe" de Kaija Saariaho, sous la direction de la propre fille de la compositrice. Une œuvre partagée entre ciel et terre (comme ses deux parties, "Aérienne" et "Terrestre", le suggèrent) et dans laquelle la flûte, tel un oiseau, prend son envol.
-
“Kraft” de Magnus Lindberg. Éclairage"Kraft" , en suédois (une des langues maternelles de Magnus Lindberg) signifie « force ». Et c’est effectivement la force et la puissance de cette œuvre de 1985 qui saisit l’auditeur, dès les premiers instants. Massif et d’une énergie toute volcanique, "Kraft" est au programme 100% finlandais du 15 février à la Philharmonie de Paris.