Boston intercontemporain.

Le chef d’orchestre Vimbayi Kaziboni est également professeur de musique contemporaine au prestigieux Boston Conservatory at Berklee. Son projet d’inviter des solistes de l’Ensemble intercontemporain à Boston dans le cadre du New Music Festival se réalise enfin cette année après deux années mouvementées. L’ancien chef assistant de l’EIC nous éclaire sur l’objectif et le programme de cette académie enrichie de concerts qui se déroulera du 22 au 26 février. 

Je vous avouerais que les étudiants du Boston Conservatory/Berklee College of Music et moi-même sommes impatients de voir arriver ces prochains jours Emmanuelle Ophèle, Jens McManama, Samuel Favre, Hidéki Nagano et John Stulz !
J’enseigne ici depuis 2018 en tant que professeur de musique contemporaine et d’études orchestrales, et voilà un moment que je voulais organiser cette rencontre entre les étudiants et professeurs du College, et ces musiciens de l’Ensemble intercontemporain avec lesquels je me suis lié lorsque j’y étais chef assistant auprès de Matthias Pintscher. Cette mini-résidence est dans les tuyaux depuis quelques temps : on y pensait déjà bien avant la pandémie, mais nous avons dû la reporter à plusieurs reprises. Aujourd’hui, elle au cœur de notre New Music Festival.
Mon idée était qu’ils viennent enseigner à nos étudiants ce répertoire qu’ils maitrisent mieux que personne, au travers de multiples activités : non seulement, ils nous offriront un concert de musique de chambre, le 25 février, mais ils animeront des ateliers avec nos jeunes instrumentistes ainsi que des ensembles de musique de chambre, et ils feront des lectures de partitions écrites par nos jeunes compositeurs afin de les conseiller. C’est la raison pour laquelle j’ai voulu faire venir un représentant de chaque famille d’instrument : on embrasse ainsi un plus large spectre pour les étudiants.
Nous nous produirons même tous ensemble, dans le monument de la musique française que sont les Espaces Acoustiques de Gérard Grisey. Nous nous sommes préparés de notre côté pendant tout le semestre passé et nous ferons ensemble les dernières répétitions avant le concert, le 26 février, qui marquera le point culminant du festival ! Tout cela m’a paru idéal pour susciter les échanges culturels entre nous et je suis très heureux que cela arrive enfin.

Propos recueillis par Jérémie Szpirglas  

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