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Retour sur 2016-17. Jérôme Comte, clarinettiste : « Une saison rafraîchissante. »

Entretien By Jéremie Szpirglas, le 14/07/2017

COMTE Jerome © Frank Ferville
Création, rencontres, enregistrement, anniversaire des 40 ans de l’EIC : Jérôme Comte, clarinettiste, revient sur les temps forts d’une saison 2016-17 riche et intense.

Cette saison 2016-2017 a été particulièrement riche. La création, qui fait partie de notre quotidien à l’EIC, donne lieu à de belles rencontres. Cette année, je retiens notamment celle du compositeur Mateo Franceschini. C’est une personnalité attachante et d’un grand talent. Nous avons créé sa pièce Les excentriques (photos ci-dessous) à Paris puis nous l’avons rejouée au prestigieux Wigmore Hall de Londres. Dans un cas comme dans l’autre, ce fut de très bons moments — de ceux qui nous gardent en bonne forme et nous font aimer ce métier chaque jour un peu plus.

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Je garde également en mémoire l’enregistrement et la sortie de notre double album New York. J’ai pris un grand plaisir à jouer le Concerto pour clarinette d’Elliott Carter avec l’Ensemble sous la direction de Matthias Pintscher. Cela m’a rappelé la première fois que je l’ai joué en 2009, avec Pierre Boulez à La Cité de la musique et au Concertgebouw d’Amsterdam — un très beau souvenir aussi. L’enregistrer aujourd’hui me donne le sentiment d’une continuité, d’une logique artistique, à l’image de la mutation de l’Ensemble aujourd’hui. De fait, nous rejouons beaucoup ce qu’on appelle le « répertoire », ainsi que nous l’avons fait par exemple lors du « Grand soir » anniversaire pour fêter nos 40 ans à la Philharmonie de Paris (photos ci-dessous), mais avec une nouvelle vision, celle de Matthias, et beaucoup de sang neuf au sein des musiciens. À ce sujet, je trouve que nous sommes plutôt en bonne forme et inspirés.

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En somme, cette saison 2016-2017 fut pour moi rafraîchissante ! C’est d’ailleurs mon sentiment général depuis 12 ans que je joue à l’EIC ! À la fois du point de vue du répertoire, sans cesse renouvelé, mais aussi de mes collègues qui nous ont rejoints entretemps et sont devenus depuis des amis. Le « mouvement » est selon moi la marque de fabrique de l’Ensemble : nous allons constamment de l’avant. Prenant toujours enseignement du passé, nous remettons inlassablement en question notre pratique artistique ainsi que notre fonctionnement interne. Finalement, l’Ensemble intercontemporain, c’est cela, exactement : une équipe dont tous les membres vont dans la même direction.

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Photos (de haut en bas) : © Franck Ferville / autres photos © EIC