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En plein cœur historique de Tokyo, le Parc d’Ueno est l’un des poumons vert en même temps qu’artistique de la mégapole. On y trouve quatre musées et une grande salle de concert, le Bunka Kaikan. D’inspiration brutaliste (son architecte, Kunio Maekawa, a collaboré avec Le Corbusier), il accueille au printemps le Spring Festival à Tokyo, dont l’EIC est cette année l’un des invités d’honneur.

Le premier de ces concerts propose un florilège de classiques du XXe siècle. Alternant pièces chambristes et solistes, on y peut apprécier comme un éclaté des innovations formelles, sonores ou instrumentales qui ont jalonné ce siècle de musique : ainsi d’Octandre (1924) qui donne la primauté au travail du timbre en tant qu’élément structurel de la composition, Varèse considérant la musique comme une science autant qu’un art, ou du Concerto op. 24 (1931), dédié par Webern à son maître Schoenberg, dont le dodécaphonisme prodigieux, déduit d’un carré magique, a certainement inspiré les proliférations jubilatoires de Dérive 1 de Pierre Boulez (1984). Jubilatoire également, le déchainement dionysiaque des percussions de Rebonds (1987-88) de Xenakis.

Tandis que le fascinant et méconnu Double Trio (2011) de Carter allie, comme son titre l’indique, deux trios, l’un canonique (à cordes), l’autre plus inhabituel (trompette, trombone et percussions), les Marches pour harpe (1979) de Donatoni, la Sonate pour alto (1990-93) de Ligeti et Klaus-Ur pour basson (2001-2002) de Holliger, témoignent quant à elles du renouvellement profond de l’approche du jeu instrumental par les compositeurs.

Distribution
  • Odile Auboin alto
    Aurélien Gignoux
    percussion
    Valeria Kafeknikov
    harpe
    Marceau Lefevre basson
    Ensemble intercontemporain 
    George Jackson direction

  • Cette tournée au Japon bénéficie du soutien de l’Institut français.

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