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Retour sur la saison 2014-2015 : Pascal Gallois, bassoniste

Entretien Par Jéremie Szpirglas, le 15/07/2015
Ensemble intercontemporain
La saison 2014-2015 se termine  et quelques solistes de l’Ensemble intercontemporain nous livrent leur regard sur une année riche et contrastée. Pascal Gallois, bassoniste, en témoigne et revient sur les événements qui l’ont plus particulièrement marqué.   
Quels ont été selon vous les temps forts de cette saison 2014-15 ?
Deux événements me restent, qui sont au fond intrinsèquement liés : l’inauguration de la Philharmonie de Paris d’une part et d’autre part la célébration des quatre-vingt-dix ans de Pierre Boulez. Ces deux événements n’en font qu’un, pour la bonne raison que la Philharmonie est le fruit de l’investissement personnel de Pierre Boulez depuis des décennies. Les journées d’inauguration ont été très émouvantes, particulièrement lorsque nous avons joué Pli selon Pli avec les élèves du Conservatoire de Paris.
Après deux saisons, quel regard portez-vous sur le travail réalisé avec Matthias Pintscher, le directeur musical de l’Ensemble ?
C’est un retour aux sources que d’avoir un compositeur et chef d’orchestre à la tête de l’Ensemble — héritier de Pierre Boulez et de Peter Eötvös. Le travail est toujours différent dans cette configuration-là. Il sait également nous ouvrir à de nouveaux compositeurs qui font partie de son univers, notamment la jeune génération américaine, qu’on n’aurait sans doute pas jouée dans d’autres circonstances. Quant à son approche de la musique, elle est d’une grande richesse, au sens où il met la musicalité et la sensibilité au premier plan, et accorde une importance prépondérante à l’expressivité. Cette vision se ressent aussi dans sa manière d’aborder la programmation.
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Quels sont pour vous les grands rendez-vous de la saison 2015-16 ?
Il y en a tant ! Si je devais choisir, je parlerais d’abord de la tournée aux Etats-Unis. Ensuite, une autre expérience très particulière de la rentrée serait pour moi le concert Répons, sous la direction de Matthias Pintscher à Salzbourg : un lieu chargé d’histoire de la musique. Je trouve passionnant de revisiter le répertoire de Pierre sous la baguette de Matthias.
Personnellement, j’attends avec impatience mon concert avec le Quatuor Hugo Wolf, dans le cadre de la Biennale de Quatuor de la Philharmonie de Paris, le 18 janvier. Nous y jouerons K’in pour basson et quatuor à cordes de l’autrichien Johannes Maria Staud, que j’ai rencontré dans le cadre de mon travail à l’Ensemble, dont nous avons fait la création mondiale à Bruges. C’est une pièce de musique de chambre remarquable que j’ai hâte de présenter au public de la Philharmonie.


Photos, de haut en bas : (c) Franck Ferville / (c) Luc Hossepied pour l’Ensemble intercontemporain