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Entretien avec Célestin Deliège. Musique à programme : de l’iconoclaste à l’iconophile, un dilemme récurrent Entretien, Grand Angle
Images, arguments, semblent réapparaître dans les titres des œuvres – comme dans Barbarismes, trilogie de l’an mil, de Pierre Jodlowski, créée le 13 mars prochain à la Cité de la musique. Mais l’expression, « musique à programme » peut-elle véritablement avoir un sens dans le répertoire d’aujourd’hui ? Célestin Deliège, auteur d’ouvrages et essais sur le musique de notre temps, qui achève actuellement un ouvrage à paraître en deux volumes : « De Darmstadt à l’Ircam : Cinquante ans de Modernité musicale », situe pour nous cette notion de référence dans le cours de l’Histoire.
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[solo] Michel Cerutti, percussion Portrait
Percussionniste à l’Ensemble intercontemporain depuis 1977, Michel Cerutti y joue en particulier du cymbalum, cette cithare hongroise chère à György Kurtág, mais aussi au Igor Stravinsky de Renard – et à Pierre Boulez dans Répons et Éclat. Soucieux des gestes, de l’attitude de l’interprète en scène, Michel Cerutti trouve tout naturellement le rôle principal dans le concert consacré à Peter Eötvös le 20 novembre prochain à la Cité de la musique : il y mènera le jeu dans Triangel, où le plus modeste des instruments de percussion régit la composition d’ensemble.
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Entretien avec Fausto Romitelli Entretien
Les musiques pop ont changé notre écoute. Les œuvres de Steve Reich et de Fausto Romitelli (concert le 3 octobre à la Cité de la musique) en témoignent, dans leurs répétitions obsessionnelles, leurs continuités lancinantes, mais aussi, pour les guitares et basses électriques de Professor Bad Trip, la stridence de couleurs saturées, la vitesse, la torsion. Mais qui est donc ce mystérieux « Professor Bad Trip » ?
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Musique populaire/Musique savante Grand Angle
Les musiques populaires ont joué un rôle essentiel dans l’évolution de la musique européenne « savante ». Plusieurs concerts de cette saison nous le rappellent, avec les guitares électriques du Professor Bad Trip de Fausto Romitelli (3 octobre, Cité de la musique) ou les désormais classiques Folk Songs de Berio (3 avril, Scène nationale de St Brieuc, mai à la Cité de la Musique, atelier réservé aux lycéens). Philippe Albèra, fondateur de l’Ensemble Contrechamps, auteur de nombreux textes sur la musique du XXe siècle s’est intéressé à ce thème dans un article publié par les Cahiers de musiques traditionnelles de Genève. Nous vous proposons d’en découvrir ici quelques moments.
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[solo] Hae-Sun Kang, violon Portrait
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Entretien avec Marc-André Dalbavie Entretien
Marc-André Dalbavie, qui est par ailleurs compositeur en résidence à l’Orchestre de Paris pour trois ans, vient d’écrire Mobiles pour chœur et ensemble, commande de l’Ensemble intercontemporain et de la Cité de la musique. Issue d’une collaboration avec l’écrivain Guy Lelong, l’œuvre sera donnée dans la Salle des concerts de la Cité le 19 juin prochain, dans le cadre du festival Agora. Marc-André Dalbavie nous livre ici quelques indices pour un titre en forme de manifeste.
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"J'ai compris la musique contemporaine" Grand Angle
La pédagogie est à la mode, en musique comme dans d’autres domaines artistiques. « La société du spectacle », pour reprendre l’expression de Guy Debord, s’interrogerait-elle sur sa légitimité ? En marge des chiffres, des tableaux, il apparaît primordial de rappeler les buts premiers d’une telle profession de foi, et de prêter l’oreille aux effets des « actions pédagogiques ». Depuis sa création en 1976, l’Ensemble intercontemporain n’a cessé de développer de telles actions, qu’on entende le terme de « pédagogie » dans une acception très large – donner les éléments et les occasions susceptibles d’enrichir l’écoute et accroître la curiosité – ou dans son sens premier de formation d’un jeune public. Alain-Patrick Olivier nous livre ici son expérience... de « terrain » !
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[solo] Antoine Curé : trompette Portrait
« Le son transformé » : tel est le thème d’une série de concerts de musique de chambre mettant en évidence la volonté des compositeurs d’un retour à la prééminence du matériau sonore. Le programme du 18 mars, à l’Amphithéâtre de la Cité de la musique, est ainsi entièrement consacré aux cuivres. Antoine Curé y interprète une de ses œuvres-fétiches : Metallics, de Yan Maresz, pour trompette et électronique.
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Entretien avec Liza Lim Entretien
A l’occasion de l’exposition « La Voix du dragon »[i], qui rassemble des objets funéraires et des instruments chinois datant du cinquième siècle avant notre ère, l’Ensemble intercontemporain a commandé une œuvre à la jeune compositrice australienne Liza Lim. Dans Machine for Contacting the Dead, écrite pour un ensemble de vingt-sept instruments, elle interprète à sa manière l’héritage esthétique de la Chine ancienne.
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La "formation Pierrot" Éclairage
La date du 16 octobre 1912, qui vit à Berlin la création de Pierrot lunaire, restera sans doute l’une de celles qui auront marqué le XXe siècle – de celles qui, parmi d’autres, l’auront inauguré. Parce qu’en dehors de l’extrême qualité de la composition, Schoenberg y a posé quelques problèmes esthétiques majeurs, récurrents tout au long des décennies qui suivirent.
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Le Pierrot lunaire de Schönberg Éclairage
Le Pierrot lunaire est-il toujours d’actualité ? A considérer les formations instrumentales actuelles, majoritairement fondées sur le même principe de répartition des rôles que le « Pierrot », la réponse ne fait pas de doute. Après les torrents du romantisme, Schoenberg fut en effet l’un des premiers à repenser l’effectif des ensembles, en confiant un rôle soliste à chacun des interprètes. De ce principe, Pierre Boulez allait s’inspirer en 1955 dans Le Marteau sans maître, sur des textes de René Char, mais également dans la constitution de l’Ensemble intercontemporain, en 1977. Il était intéressant de confronter notre analyse d’aujourd’hui avec la réaction de l’époque, pour tenter de saisir ce qui pouvait étonner les contemporains de Schoenberg. A l’évidence, ce n’est pas tant la veine littéraire, théâtrale et la référence au Berlin des années vingt qui marqua les critiques les plus avisés, mais d’emblée l’audace et la formidable créativité de Schoenberg.
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Du son au sens, l’ultime dérive de Gérard Grisey. Grand Angle
Juste avant sa disparition, en novembre 1998, Gérard Grisey, avait composé une dernière œuvre au titre étrangement prophétique, "Quatre Chants pour franchir le Seuil", créée quelques mois plus tard, en février 1999. Le musicologue Jérôme Baillet situe pour nous ces "Quatre Chants" dans l’ensemble de l’œuvre du compositeur.
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Francesco Filidei : « Je ne peux pas échapper aux fantômes. » Read the article