Suite et fin des célébrations du centenaire Ligeti avec cette tournée en trois dates qui mènera l’EIC et son directeur musical Pierre Bleuse de Ciboure, dans le cadre du festival Ravel,  jusqu’en Roumanie berceau du génie ligetien le 1er et le 3 septembre. En tant qu’ensemble de solistes, l’EIC met naturellement en avant l’oeuvre concertante du maître. Reposant sur une écriture micropolyphonique qui évoque l’agitation irisée d’un nuage sonore, le Concerto pour violoncelle (1966) remet en question le statut du soliste face à la masse. Le Kammerkonzert (1970) pousse ce même principe à l’extrême : réglant au millimètre des mécaniques qu’il prend ensuite un malin plaisir à détraquer, Ligeti organise « un certain ordre, mais un ordre un peu désordonné ». Composé près de vingt ans plus tard, le Concerto pour piano présente plutôt un kaléidoscope rythmique, Ligeti s’inspirant des polyrythmies africaines et des géométries fractales. Dans son Concerto pour violon (1990-92), il réconcilie son écriture concertante avec un certain lyrisme romantique toujours plein de grâce. 

• Jeanne-Marie Conquer violon
  Renaud Déjardin violoncelle
  Sébastien Vichard piano
  Ensemble intercontemporain
  Pierre Bleuse direction

• Dans le cadre du Festival Ravel

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  Le “Concerto pour violon” de György Ligeti. Éclairage

   Créé en deux temps, en 1990 pour les trois premiers mouvements auxquels s'ajouteront les deux derniers mouvements en 1992, le Concerto pour violon et orchestre de György Ligeti est sans aucun doute l'un des grands chefs-d'œuvre du compositeur, dont on célèbre cette année le centenaire de la naissance. Ce concerto très contrasté  sera joué par Jeanne-Marie Conquer au cours d'une tournée qui emmènera l' EIC jusqu'en Roumanie tout début septembre. La violoniste revient sur sa découverte d'une œuvre dont l'exécution demande un « un entraînement quasi athlétique ».  

  By Jeanne-Marie Conquer, le

  22 08 2023