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Pour cette nouvelle invitation du festival Musica, les solistes de l’EIC s’offrent une petite récréation théâtrale, où la musique fête le corps et le corps fait de la musique. L’interprète n’y est plus seulement musicien, il est acteur, corps de lumière et de son. Mais théâtralité ne signifie pas uniquement « théâtre musical », genre dans lequel Mauricio Kagel ou François Sarhan se sont particulièrement investis. C’est également interroger le geste musical, dans une réinvention complète de la technique instrumentale, voire de l’instrumentarium lui-même. Comme par exemple Vinko Globokar qui, dans ?Corporel, entraîne le percussionniste dans une véritable performance : seul en scène, torse et pieds nus, assis par terre, face au public, il explore tous les bruits qu’il peut produire avec son corps. La théâtralité en musique, c’est aussi faire subir aux instruments tous les traitements imaginables. On tape la caisse de la contrebasse avec un maillet de timbale chez Jacob Druckman, on la désaccorde pour faire naître une atmosphère énigmatique chez Franco Donatoni.

Cast
  • Solistes de l’Ensemble intercontemporain

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