Non, ce n’est pas celle de Milan, mais bien celle de Paris. Née sous le signe du music-hall à la fin du XIXe siècle, la Scala du boulevard de Strasbourg renaît de ses cendres en une salle consacrée à la création sous toutes ses formes : théâtre, musique, danse, nouveaux arts du cirque, arts plastiques, performances, vidéo, etc.
Le concert d’ouverture de cette première saison se présente sous la forme d’un formidable oxymore : à la fois débauche d’énergie et empreint de nostalgie. Une nostalgie prégnante puisque le programme est tissé de souvenirs et d’images d’êtres aimés et disparus (parfois bien trop tôt) : ce sont un père (… mais les images restent… de Michael Jarrell), un ami (Un lieu verdoyant de Philippe Leroux) ou un maître (le Seconda domenica des Domeniche alla periferia dell’impero de Fausto Romitelli) — ces deux là étant en réalité la même personne : Gérard Grisey — Faisant écho à ces remémorations, Une page d’éphéméride est la dernière œuvre achevée de Pierre Boulez, et son titre dit bien lui aussi le passage fugitif du temps. Dans les interstices de ces hommages se glissent quelques œuvres plus fantaisistes : Bug de Bruno Mantovani est une rhapsodie délirante s’inspirant des erreurs informatiques, quand L’Ailleurs de l’autre, projet porté par Les Cris de Paris, nous emmène aux Iles Salomon, au Japon et au Pays Basque, grâce à des berceuses ancestrales, des formules chamaniques, des jeux vocaux ou des appels de bergers…
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Donatienne Michel-Dansac soprano
Bertrand Chamayou piano
Gaspard Dehaene piano
Pierre-Stéphane Meugé saxophone
Les Cris de Paris
Solistes de l’Ensemble intercontemporain : *
Emmanuelle Ophèle flûte
Jérôme Comte clarinette
Jeanna-Marie Conquer violon
Eric-Maria Couturier violoncelle -
Production La Scala Paris – Les Petites Heures
Avec le soutien de Mécénat Musical Société Générale, mécène principal de la saison musicale de La Scala Paris.