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On le sait peu mais, en plus d’être plasticien, Jean-Michel Basquiat était aussi musicien. En 1979, il forme un groupe, « Gray » (en référence au célèbre traité d’anatomie de Gray), qu’il décrit ainsi : « C’était un noise band. Je jouais avec une lime sur une guitare et un synthétiseur. À l’époque, j’étais inspiré par John Cage – de la musique qui n’est pas vraiment de la musique. On s’efforçait d’être imparfaits, rugueux, excentriquement beaux ».« Excentriquement beau » : voilà qui caractérise à merveille ce programme spécialement conçu par Matthias Pintscher et les solistes de l’Ensemble intercontemporain, en résonance avec la grande rétrospective que la Fondation Vuitton consacre à l’enfant terrible de l’Underground new-yorkais.
Comme Basquiat pour ses œuvres, George Crumb puise son inspiration dans une multiplicité de sources (spiritualité, enfance, monde contemporain, etc.), utilise des techniques atypiques et travaille par superpositions et citations. C’est aussi le cas de l’inclassable Bryce Dessner, qui revendique volontiers une « certaine naïveté dans son approche, avec l’envie constante de faire de nouvelles expériences et de faire se télescoper des univers différents sur la partition ». Quant à la musique de Yann Robin, elle n’est pas sans rappeler les peintures de Basquiat par son énergie, sa puissance d’expression et son côté résolument « Noise et rugueux ».

Distribution
  • Alain Billard clarinette contrebasse
    Bryce Dessner guitare électrique
    Ensemble intercontemporain
    Matthias Pintscher direction

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