Les solistes de l’Ensemble intercontemporain replongent l’œuvre de Pierre Boulez dans une perspective allant de Claude Debussy à Gérard Grisey. C’est ainsi que les fulgurances d’Incises et leur prolifération spatiale dans sur Incises sont encadrées par deux pièces crépusculaires. En blanc et noir pour deux pianos de Claude Debussy est née dans une double pénombre, celle de la Grande Guerre et celle du cancer qui l’emportera trois ans plus tard. Quant à Stèle, Gérard Grisey nous convie à un voyage dans le temps : pour faire « émerger le mythe de la durée », il convoque l’image « d’archéologues découvrant une stèle et la dépoussiérant jusqu’à y mettre à jour une inscription funéraire ».