La pièce Wild d’Édith Canat de Chizy, qui donne le titre et le ton de ce concert 100% féminin, est née d’une fascination pour le mot lui-même, qui signifie «sauvage». La compositrice décrit un duo «âpre et violent», alternant «plages immobiles et déflagrations». Des mots, encore: Sofia Avramidou s’empare d’un alexandrin tiré du Cid de Corneille, dont le rythme dicte les arabesques de la flûte, tandis que la jeune Lisa Heute s’empare d’un poème d’Apollinaire. Claire-Mélanie Sinnhuber et Nina Šenk tournent leurs regards vers des formes du passé : la suite de danses pour la première, le Caprice pour la seconde. Enfin, Giulia Lorusso développe l’organicité d’un trio à cordes amplifié et Manuela Guerra s’intéresse dans sa création au concept «d’être ensemble» du philosophe allemand Martin Heidegger.

• Solistes de l’Ensemble intercontemporain