La première question que nous pose l'œuvre entier de Stockhausen est certainement celle de sa cohérence esthétique ; peut-on parler d'une directionnalité de la trajectoire ayant conduit de la rigueur tendue des premières pièces à la souplesse contemplative de celles qui continuent actuellement de s'accumuler dans le gigantesque travail sur l'opéra Licht? Peut-on percevoir l'homogénéité des préoccupations stylistiques et théoriques, entre ses grands textes des années 50-60 et les analyses actuelles de ses propres œuvres, faisant large place aux considérations psychologiques irriguées par un indiscutable mysticisme?